12 étapes pour bien préparer son voyage à vélo
Rien de tel que de voyager à vélo pour se ressourcer, profiter de la nature et voir de magnifiques paysages. Pour que ce moment reste agréable et sans danger, quelques règles de prévoyance et de sécurité s’imposent.
Si tout le monde peut voyager à vélo, cela ne s’improvise pas pour autant. Pas question de partir sur un coup de tête. Cela demande un minimum d’anticipation. Les deux premiers éléments à prendre en considération, sont votre état de forme et votre disponibilité. Prendre la route pour une escapade d’une semaine ou s’évader deux mois, les exigences ne sont pas les semblables, même si les bases de l’organisation restent identiques.
Même si nous pouvons évoluer en toute liberté, nous devons partir en toute connaissance de cause. Alors :
Définissez la manière avec laquelle vous allez voyager.
À vélo certes, mais le soir qu’aimeriez-vous ? Dormir tous les soirs dans un bon lit douillé avec salle de bain ainsi que tout le nécessaire (serviette, sèche-cheveux, gels douche, etc.) ? Réserver un gite ou une chambre d’hôtes situés aux bords de votre itinéraire pour une ou deux nuits ? Bivouaquer dans un camping ou dans un lieu plus naturel où cette pratique est tolérée ? Bref, prévoyez votre étape du soir en réservant votre hébergement à l’avance.
Choisissez l’’itinéraire.
Que vous taillez la route sur un des 9 parcours EuroVélo qui traversent la France, ou sur des itinéraires plus méconnus comme la Véloscénie, la Véloroute des plages du Débarquement au Mont Saint-Michel, La Grande Traversée du Massif central à VTT, Saint-Jacques à vélo… surfez sur les sites et autres forum et lisez les commentaires. Ils vous informeront aussi sur la qualité des routes que vous allez emprunter. Achetez des guides, des cartes, ou encore des topoguides. Ils vous aideront à bien choisir un itinéraire en fonction de votre niveau.
Évaluez bien les distances.
Que vous ayez pédalé tous les jours de l’année ou pas, ne vous surestimez pas. Calculez la durée sans oublier les pauses, les difficultés (altitude, dénivelés, nature des milieux traversés, etc.). Étudiez combien de kilomètres vous êtes prêt à faire par jour. Soyez conscient de vos capacités et de vos limites. Donnez-vous des objectifs raisonnables et progressifs. Gardez-en toujours sous le pied. Prévoyez un jour de repos tous les trois jours. Cela permettra à l’organisme de récupérer.
Estimez les risques.
Pour partir tranquille et sans tomber dans la paranoïa, faites le point sur les éventuels dangers. Comme le dit le proverbe, mieux vaut prévenir que
guérir. Prendre des précautions évite au maximum les difficultés. Partez rassuré et assuré !
Étudiez les conditions météorologiques.
Vous devez connaitre le temps qu’il va faire, le risque de pluie ou d’orage. N’oubliez pas qu’en montagne, la météo change très rapidement. Les températures peuvent également chuter très vite lorsqu’il n’y a plus de soleil. En été, les orages ne sont pas toujours prévus. La météo donne une tendance, mais n’indique ni le lieu exact ni l’heure. Alors, restez prudent et prémunissez-vous contre toute variation.
Imaginez votre retour.
Renseignez-vous sur les formalités (tarifs, conditions, etc.) pour transporter votre vélo en train, en bateau ou en avion. On ne sait jamais. En cas de coup dur ou si, tout simplement, vous en avez assez au bout de quelques jours.
Vérifiez l’état de votre vélo (pneus, freins, jeu du pédalier et de la direction, chaîne, etc.).
Inspectez les dérailleurs et la tension de la chaîne. Huilez si nécessaire. Contrôlez le serrage des vis. Il est important de bien connaitre son matériel avant de partir. Misez sur une bonne selle. Réglez-la correctement ainsi que le guidon. Il est primordial d’adopter une bonne position sur son vélo dès le départ. Vous éviterez ainsi d’avoir mal dans le dos, les cervicales et aux genoux. Et oui ! Vous allez passer quelques heures et jours sur votre monture.
Partez bien équipé.
Le casque doit être de la bonne taille et homologué. Portez une tenue dans laquelle vous vous sentez à l’aise. Misez sur des matières techniques légères qui évacuent un maximum la transpiration et qui sèchent rapidement. Évitez le coton dans lequel on transpire beaucoup, qui ne sèche pas et qui colle. Vous risquez d’attraper froid dès que vous ralentissez le rythme ou que vous vous arrêtez. Il en va de même pour les chaussettes. Prévenez le “feu aux pieds” en misant également sur de bonnes chaussures. Privilégiez le confort et les matières respirantes. Elles doivent évacuer la transpiration pour garder les pieds au sec.
Trouvez le vélo de voyage idéal.
Que vous optez pour un VTT, un VAE, un vélo de route… Trois critères fondamentaux sont à prendre en compte : la robustesse, la simplicité, et le confort. Pensez aussi à ce qu’il ait des porte-bagages solides pour y accrocher vos sacoches, étanches de préférence. Optez pour des poignées ergonomiques ou un cintre papillon. Changer de position, vous permettra de relâcher les tensions au niveau du coup, des trapèzes, des épaules, des bras…
Choisissez votre mode de portage.
En plus du porte-carte et du porte-bidon, misez sur une bagagerie de voyage robuste et facile à installer. Il existe des sacoches cavalières qui se posent à l’arrière du vélo et sur le guidon. Vous pouvez aussi opter pour le bikepacking, des équipements légers et pratiques. Selon votre pratique et votre vélo, il y a bien des sacoches qui vous conviennent. La remorque permet d’emporter davantage de choses, notamment lorsque l’on part avec des enfants. Elle demande de bonnes jambes.
Bouclez vos sacoches, sans les surcharger.
Inutile d’emmener toute votre garde-robe. Deux ou trois ensembles de vêtements techniques suffiront pour alterner les tenues et avoir du rechange. Pensez au coupe-vent ainsi qu’à une polaire légère. Le temps peut changer brutalement.
Glissez-y une carte, un topo-guide, ou une boussole en plus du GPS pour vélo. Ça vous évitera bien des détours ou de vous perdre. Deux gourdes d’eau d’un litre en aluminium vous éviteront la déshydratation. Prévoyez une barre énergétique, fruits secs contre les fringales et autre coup de pompe. Un sac à dos, que vous attacherez à
une sacoche, vous permettra de transporter vos effets personnels et vos courses une fois descendu du vélo. N’oubliez pas les lunettes pour protéger vos yeux à vélo, de la crème solaire, un couvre-chef, une trousse de secours (compresses, sérum physiologique, tire-tique, bandage, couverture de survie), et un kit d’outils de base et de réparation (clés Allen, dérive-chaîne, couteau, pince…) ainsi que quelques pièces de rechange (chambres à air, patins, câble de freins et dérailleur, maillons de chaîne…).
Pour le bivouac, prenez une tente, un tapis de sol et un sac de couchage.Surtout pensez légèreté et compacité.
Triez sur le volet votre ou vos compagnons de voyage.
Ça ne doit pas devenir le trip de l’un par rapport à l’autre. Vous devez être sur la même longueur d’onde. Les conditions inhabituelles peuvent révéler les personnes sous un jour différent… mieux vaut que ce soit le meilleur et non le pire. Voyager à vélo suscite la bonne humeur, la curiosité, les rencontres, la découverte de soi, l’introspection, la prise de recul… et non la prise de tête ! Alors, avant de partir, communiquez et échangez sur vos désirs, vos attentes, sur ce que vous aimez et détestez. Le vélo c’est la liberté. Voyager à vélo, un mode vie !
Clarisse Nénard
clarissenenard.com