Tandem, les bienfaits du vélo en duo
Quand on sait faire du vélo, on peut se mettre aisément au tandem. Découvrez tous les bienfaits de ce deux-roues vintage qui se partage à 2.
Le vélo tandem est né à la fin du 19e siècle, au cours des années folles, lorsque les congés payés furent instaurés. À cette époque, il permit aux couples d’ouvriers ne pouvant s’offrir le luxe d’une automobile de sillonner les routes ensemble. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le terme « tandem » ne tire pas son origine du mot latin qui signifie « deux » ou « ensemble », mais du mot argot anglais « tandem » employait par des jeunes étudiants britanniques. Ces derniers s’amusaient à crier « tandem » lorsqu’ils voyaient passer devant eux le dernier cheval d’un attelage de chevaux tirant une voiture hippomobile. Ce jargon « tandem » voulait dire alors « enfin » pour exprimer une idée de longueur. Par contre, l’expression « travailler en tandem » tire son origine du vélo, en faisant référence à l’efficacité du duo de cyclistes. Sur cet engin, le premier assis devant endosse la responsabilité du pilotage, le second à l’arrière agit comme une assistance non pas électrique mais musculaire au pédalage.
En tandem, les bienfaits sont doublés
Si le pilote travaille davantage ses bras pour conduire le vélo, c’est l’addition des forces des deux cyclistes sur les deux paires de pédaliers qui impulse le deux-roues. Que vous soyez assis à l’avant ou à l’arrière, ce vélo allongé à deux places procure tous les bienfaits santé du cyclisme en solo. Lorsque vous pédalez, l’ensemble des muscles du corps est sollicité. Tout en renforçant votre système cardiovasculaire, vous développez votre masse musculaire, boostez votre métabolisme de base ainsi que vos dépenses énergétiques. Résultat, au fil des sorties, vous brûlez davantage de calories, mincissez, transformant la masse grasse (cellules adipeuses sous-cutanées et graisse viscérale) au profit de la masse maigre. Le tandem se veut un engin idéal pour les personnes en surpoids, voire en obésité, ou diabétiques, souffrant de maladies cardiovasculaires, etc. Si le vélo classique soulage les articulations du poids du corps, le tandem permet de diminuer la pression mécanique à chaque coup de pédale. Mouliner à deux réduit en quelque sorte la charge de travail des membres inférieurs.
Un vélo partagé est un plaisir décuplé
Lorsque l’on roule en tandem, plus besoin d’attendre l’autre à chaque croisement, virage ou de lever le pied pour réduire la distance qui sépare les deux compagnons de route. On avale les kilomètres ensemble quel que soit le niveau de l’un ou de l’autre. Entre amis ou en famille, le tandem permet de partager et de vivre la même sortie. Accélération, freinage, prise d’angle dans les virages, vitesse, pente, fatigue… le même effort est partagé entre les deux cyclistes. Seules la résistance de l’air et la gestion de l’équilibre du tandem reviennent au pilote à qui il faut faire confiance. C’est à lui qu’incombe le contrôle de la direction, du freinage, de la négociation des virages, des descentes… un véritable avantage pour les cyclistes déficients visuels. Assis à l’arrière, ils ressentent toutes les sensations que peut sentir le pilote. Si certains se contenteront de goûter en silence au plaisir de pédaler. D’autres, par contre, seront plus bavards et partageront leurs impressions tout au long de la sortie vélo.
Au-delà de l’entente technique, l’aspect humain
En tandem, l’enjeu est vraiment la communication. Chaque duo possède son propre langage, ses codes, ses expressions, ses mots courts et faciles à comprendre. Pour pédaler sur le même rythme, être le plus synchronisé possible afin d’éviter au maximum la perte d’énergie, une bonne communication entre le conducteur et le passager est primordiale. Construire une relation de confiance, apprendre à progresser ensemble, se faire respecter et respecter l’autre sont autant d’éléments qui resserrent les liens, augmentent le sentiment de satisfaction et de plaisir, le dépassement de soi, la source de motivation et de persévérance. Pour celles et ceux ayant du mal à être assidus, avoir un partenaire sportif sera une vraie valeur ajoutée. En plus de se motiver mutuellement, le tandem permet de partager des bons moments à deux.
Comment bien débuter en tandem ?
Quand on sait faire du vélo, on peut se mettre aisément au tandem. Le cycliste assis devant, dirige l’engin. Son binôme, juste derrière, prend seulement appui sur son guidon.
Au départ, lors des premiers coups de pédale, c’est le pilote qui fournit les efforts les plus importants pour la tenue du guidon et la gestion de l’équilibre. Côté cadence, le pilote comme le copilote doivent apprendre à rouler ensemble, à prendre de bonnes habitudes et à trouver le bon rythme de pédalage. D’où l’importance de toujours commencer par des trajets courts sans dénivelé sur des pistes plates avant de s’attaquer aux centres-villes, aux parcours sinueux, aux côtes et autres bosses. Si les pédaliers sont synchronisés, vous devez pédaler au même rythme. Par contre, s’ils sont indépendants, la partie est plus facile. À tour de rôle, chacun peut se reposer sur son partenaire.
Tandem classique, tandem tout terrain (TTT), tandem VTT, tandem à assistance électrique… il existe des vélos adaptés à toutes les envies, les pratiques et les tailles.
Avec les beaux jours, et si vous vous laissiez tenter par le tandem ?
Clarisse Nénardclarissenenard.com