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Pédalez vers une meilleure digestion, les bienfaits inattendus du vélo

Pédalez vers une meilleure digestion, les bienfaits inattendus du vélo

5 février 2024

Au-delà de l’exercice physique, le vélo joue un rôle essentiel dans la santé digestive. Découvrez comment le simple fait de pédaler peut révolutionner votre bien-être intestinal.

Le vélo, bien plus qu’un simple moyen de transport ou une activité sportive, offre une panoplie de bienfaits pour la santé cardiovasculaire et respiratoire, la condition physique, le cerveau, l’humeur, etc. L’un de ses avantages méconnus réside dans son impact positif sur la digestion. Alors que la plupart des gens associent le vélo à l’exercice cardiovasculaire, il exerce également une influence profonde sur le fonctionnement de notre système digestif.

La digestion un long voyage en 6 étapes

Le système digestif est un système complexe qui a pour rôle de décomposer les aliments que nous consommons en nutriments utilisables par notre corps.

  • L’ingestion. Lorsque nous avalons une bouchée de nourriture, nous la machons et la mêlons à la salive contenant des enzymes digestives. Elle se transforme en une masse molle, ronde et humide : le « bol alimentaire ».
  • La déglutition. Une fois avalé, ce bol alimentaire est ensuite acheminé jusqu’à l’intestin grâce aux contractions musculaires du pharynx et de l’œsophage.
  • La digestion gastrique. Organe essentiel de la digestion, l’estomac contient des sucs gastriques acides et des enzymes qui commencent à décomposer ce bol alimentaire en une soupe semi-liquide appelée chyme. Cette étape permet de désagréger les protéines.
  • La digestion intestinale. Le chyme passe ensuite dans l’intestin grêle, où la majeure partie de la digestion et de l’absorption des nutriments a lieu. Les enzymes du pancréas et de l’intestin grêle continuent de décomposer les glucides, les lipides et les protéines en molécules plus petites. L’intestin grêle effectue un « tri alimentaire » pour rediriger les nutriments vers la circulation sanguine.
  • La digestion des graisses. Les graisses sont traitées par la vésicule biliaire, qui libère de la bile dans l’intestin grêle pour les émulsionner, les rendre plus faciles à digérer et à absorber.
  • L’élimination. Les résidus non digérés, quant à eux, sont orientés vers le côlon (le gros intestin), où l’eau et certains nutriments sont réabsorbés. Ce qui reste est expulsé sous forme de matières fécales lors de la défécation.

Tout au long du trajet, les aliments sont déplacés dans le système digestif par un mécanisme autonome appelé péristaltisme actionné par les contractions des muscles situés dans les parois de l’intestin.

Pourquoi le vélo est-il important pour la digestion ?

Qu’il s’agisse de balades décontractées ou d’entraînements, le vélo peut influencer positivement votre tube digestif, la qualité de votre transit et votre bien-être général.

Il booste le métabolisme digestif. À vélo, lorsque l’on pédale, la fréquence cardiaque augmente, la respiration et la circulation sanguine s’accélèrent… rendant plus fluide tous les transferts d’oxygène et de nutriments dans l’organisme et les muscles intestinaux. Cette augmentation du flux sanguin favorise une meilleure absorption des substances alimentaires et une digestion plus efficace.

Il soutient l’activité intestinale. À chaque coup de pédale, vos muscles abdominaux et ceux qui entourent les organes digestifs sont sollicités. Vous stimulez leur fonctionnement ainsi que leur efficacité, facilitant la motilité intestinale, c’est-à-dire le mouvement des aliments à travers le système digestif : le péristaltisme.

Il réduit les risques de constipation. En stimulant l’activité intestinale, vous améliorez le déplacement des matières fécales dans le côlon, évitant ainsi leur stagnation et contribuant à la régularité des selles. Ce n’est pas un hasard si on recommande aux personnes souffrant de constipation de pratiquer une activité physique régulière. La sédentarité peut entraîner une constipation fonctionnelle.

Il prévient les troubles digestifs. Diverses études ont montré que l’activité physique régulière d’intensité modérée, comme le vélo, jouerait un rôle bénéfique sur la composition du microbiote intestinal, en augmentant la diversité bactérienne. Cela contribuerait ainsi à protéger la muqueuse gastro-intestinale et à diminuer le risque de développer une inflammation chronique de l’intestin telle que le syndrome du côlon irritable (SCI), voire l’apparition du cancer du côlon. Un microbiote intestinal équilibré est essentiel pour la digestion et la santé générale.

Toutefois, attention à ne pas en faire trop ! Appuyer trop fort et trop longtemps a un effet inverse sur votre système digestif. Lors d’un gros entraînement, l’afflux sanguin est dirigé vers les muscles les plus sollicités, désertant ainsi les organes responsables de la digestion. L’activité digestive étant ralentie, des troubles peuvent apparaitre…

Il aide à mieux gérer le stress. Cet affolement du système nerveux lorsqu’il devient chronique peut perturber le bon fonctionnement du système digestif, y compris le péristaltisme, ralentissant le transit des aliments à travers le tube digestif. Or pédaler stimule la production d’endorphines (hormones du bonheur) et augmente le niveau de certains autres neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine (régulateurs d’humeur chargés de nous donner la pêche). Sans compter que les entraînements permettent de mieux tolérer le stress.

Il améliore la qualité du sommeil. Pendant la nuit, l’organisme régule la libération d’hormones importantes pour la digestion, telles que la leptine (hormone de la satiété) et la ghréline (hormone de la faim). Un bon sommeil joue également un rôle dans la digestion des graisses, en favorisant la libération d’enzymes digestives qui aident à les décomposer.

6 règles d’or pour préserver sa digestion à vélo

  • Buvez suffisamment d’eau avant, pendant et après votre sortie pour maintenir une bonne hydratation.
  • Bannissez les aliments riches en graisses et en fibres avant une sortie longue. Optez plutôt pour des glucides complexes faciles à digérer. Veillez à avoir une alimentation équilibrée et de bonnes habitudes alimentaires.
  • Laissez au moins 2 à 3 heures entre votre repas principal et le départ.
  • Privilégiez les encas légers. Si vous avez une petite fringale en cours de route, optez pour des collations faciles à digérer comme des barres énergétiques, des bananes ou des gels énergétiques spécifiquement conçus pour le cyclisme.
  • Limitez votre consommation de caféine avant votre sortie.
  • Prévenez les coups de froid pour éviter les chocs thermiques qui peuvent affecter la digestion.

Pour profiter de ces bienfaits, nul besoin de devenir un cycliste chevronné. Même des promenades à vélo à intensité modérée ont un impact positif sur votre digestion. Alors, en selle ! Et pédalez vers une meilleure digestion et un bien-être général accru. On ne le dira jamais assez, une pratique régulière est indispensable pour maintenir le corps en bonne santé.

Clarisse Nénardclarissenenard.com