Libérez-vous du cancer avec le vélo
Que ce soit pendant ou après un traitement, à un stade de rémission, le vélo s’avère un précieux allié dans la lutte contre le cancer. S’il contribue à le prévenir, il offre également de nombreux avantages santé, tant sur le plan physique que mental.
Par Clarisse Nénard
Consultante Sport-Santé
clarissenenard.com
Les études ne cessent de le prouver. Pratiqué de manière adaptée, le vélo prévient le déconditionnement physique, stimule le système immunitaire, repousse la fatigue, améliore la tolérance aux thérapeutiques, diminue les risques de rechute et allonge l’espérance de vie. Il est essentiel dans la prévention et la lutte contre le cancer et bénéfique avant et après les traitements. Savez-vous que pédaler entraîne aussi un grand nombre de bienfaits psychologiques face à la maladie ?
Réduction du stress et de l’anxiété
Si chaque situation est unique et que chaque patient réagit différemment, le diagnostic du cancer entraîne souvent des bouleversements émotionnels et une charge affective considérable. L’angoisse, la peur et la dépression viennent bien souvent assombrir le quotidien des patients. Lorsque l’on pédale, le corps libère des endorphines, souvent appelées « hormones du bonheur ». Ces neurotransmetteurs agissent comme des analgésiques et des antidépresseurs, procurant une sensation de bien-être immédiat. Elles contribuent à réduire les niveaux de stress, d’anxiété et de douleur. Même de courtes sorties induisent un sentiment de plaisir et de légèreté, permettant de s’éloigner temporairement de la maladie, de penser à autre chose, de se vider la tête. En selle, on est absorbé par le paysage ou par l’effort physique, créant une forme de méditation active. Pédaler aide à réduire les pensées négatives, favorisant un état d’esprit plus serein. Sans compter que le contact avec la nature a un effet apaisant sur le système nerveux, réduisant les tensions mentales.
Amélioration de l’humeur
Le vélo stimule la production de neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine, qui sont essentiels à la régulation de l’humeur. Le premier joue un rôle clé dans la sensation de bonheur et de bien-être, tandis que le second procure motivation et plaisir. Ensemble, ces molécules chimiques chargées de transmettre l’information entre les neurones contribuent à améliorer l’état d’esprit et à prévenir les symptômes de dépression. De quantité variable, lorsque nous pédalons, nous augmentons leur affluence soit en nombre de récepteurs, c’est-à-dire en capacité à être réceptifs ; soit en quantité circulante, avec l’aptitude à venir solliciter chacun des neurones. Les personnes atteintes de cancer rapportent souvent une amélioration de leur état émotionnel et une diminution des symptômes dépressifs lorsqu’elles enfourchent régulièrement leur vélo.
Meilleure qualité de sommeil
Anxiété, stress, douleurs, effets secondaires des traitements, fatigue chronique… sont autant de facteurs pouvant entraîner des difficultés d’endormissement, des réveils fréquents, voire des insomnies. Or, un bon repos demeure essentiel pour faire face aux thérapies médicamenteuses, soutenir la guérison, renforcer le système immunitaire et améliorer la santé mentale. Là aussi, la pratique régulière et adaptée du vélo joue un rôle crucial. C’est bien connu, pédaler engendre une fatigue saine. Détendu physiquement et psychologiquement, on s’endort plus facilement. Le sommeil devient de plus en plus profond, les nuits plus réparatrices. Bien dormir est fondamental aussi bien pour la récupération physique que mentale. Il joue un rôle essentiel notamment dans la régulation et l’équilibre de l’humeur, réduisant les symptômes d’anxiété et de dépression.
Renforcement de la confiance en soi
Les effets secondaires des traitements, les changements physiques, la désadaptation à l’effort… la maladie altère la perception de soi, entraine une perte de confiance en ses capacités physiques, laissant bien souvent des traces. Le vélo, notamment le VAE, permet de retrouver un certain contrôle sur son corps et sur son état physique. Chaque kilomètre parcouru devient un accomplissement, renforçant ainsi la foi en soi et l’estime personnelle. Chaque sortie réussie est une victoire personnelle, renforçant la conviction que la maladie ne définit pas la personne et qu’elle peut toujours accomplir de nouvelles choses. Repousser ses limites physiques, relever des défis, mêmes petits, donnent des ailes.
Sentiment de liberté
Pédaler à son rythme, choisir son itinéraire redonnent une sensation d’indépendance. Décider quand et où faire du vélo se veut particulièrement précieux pour celles et ceux qui se sentent souvent dépendants des soins médicaux et des horaires de traitement. Cette échappatoire donne à nouveau un sentiment d’autonomie et de contrôle sur sa vie, essentiel au bien-être psychologique. Cette évasion mentale aide également à prendre du recul par rapports aux défis émotionnels.
Présent dans l’instant
En se concentrant sur le paysage, la route, ses sensations corporelles et la respiration, le vélo encourage la pleine conscience. On est conscient de ses pensées, de ses sentiments, de ses mouvements et de nos comportements sans les juger ni les interpréter. Être dans le « ici et maintenant » atténue les ruminations négatives et favorise une mentalité positive.
Bulle d’oxygène pour l’esprit
Faire du vélo en plein air permet de bénéficier des effets apaisants de Dame Nature. La lumière du jour, les paysages, le bruit du vent, les senteurs favorisent une atmosphère relaxante. L’esprit s’allège des tracas du quotidien, des pensées obsessionnelles et autres ruminations. Au contact de la nature, on se détend, on se calme et on s’apaise. Nous ressentons un certain mieux-être.
Création de liens sociaux
En groupe ou entre amis, le vélo favorise les échanges, permet de partager ses expériences qu’elles concernent la maladie ou pas. Pédaler ensemble facilite le lien social, rompt l’isolement souvent ressenti par les personnes atteintes de cancer, permet de s’inscrire dans une dynamique de projet et facilite le retour à la vie sociale, familiale et professionnelle. Avoir un réseau de soutien est fondamental pour surmonter les défis de la maladie. Quant à la camaraderie qui se développe au sein du groupe, elle contribue également à atténuer le stress émotionnel.
Alors, enfourchez votre vélo et pédalez vers un mieux-être ! Votre cœur, votre corps et votre esprit vous remercieront.