Le vélo, c’est bon pour le cerveau !
Le vélo est gage d’une bonne santé cardiovasculaire et respiratoire, d’une certaine tonicité musculaire… il améliore l’humeur, lutte contre la dépression et dope le cerveau. Mais savez-vous qu’il préserve aussi des maladies neurodégénératives ?
Les maladies de Parkinson et d’Alzheimer sont deux maladies neurodégénératives (MND) les plus connues, mais ce ne sont pas les seules. La sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot, la démence à corps de Lewy (DCL), la maladie de Huntington, l’atrophie corticale postérieure, et l’ataxie spinocérébelleuse en font également partie. Des millions de personnes dans le monde sont touchées par ces pathologies chroniques progressives affectant l’ensemble du système nerveux, du cerveau à la moelle épinière jusqu’aux nerfs périphériques. Les troubles neurodégénératifs entraînent, avec le temps, des déficiences physiques (équilibre, tremblements, rigidité musculaire, mouvements, parole…), physiologiques ou mentales (perte progressive de la mémoire, du raisonnement, du sens critique…). Et leur fréquence augmente avec l’âge.
Quelles sont les causes ?
Les maladies neurodégénératives sont soit des maladies liées au vieillissement (maladies d’Alzheimer et de Parkinson), soit des maladies génétiques (maladie de Huntington) ou inflammatoires, bien souvent auto-immunes (sclérose en plaque (SEP)). Parfois, leurs origines peuvent être dues à une exposition importante à des toxines, des produits chimiques, des virus, à une tumeur ou encore à l’alcoolisme. S’il n’existe pas encore de traitement curatif contre ces pathologies, malgré l’avancée scientifique, notre mode de vie joue un rôle important dans leur prévention. Adopter une alimentation saine, équilibrée et variée – notamment en misant sur les légumes et les fruits remplis d’antioxydants, en évitant les aliments riches en graisse saturée, en sel et en sucre- est un premier pas pour vieillir en bonne santé. Le deuxième consiste à pratiquer une activité physique régulière, comme le vélo. Aujourd’hui, il est acquis et démontré par plusieurs travaux que l’activité physique exerce un effet protecteur sur les maladies neurodégénératives. Elle diminuerait même de 30% le risque d’être atteint d’une maladie neurocognitive, selon la fondation Vaincre Alzheimer.
Le vélo oxygène le cerveau
Comme vous le savez, pédaler entraîne une accélération du cœur afin d’augmenter le débit sanguin en fonction de l’effort. Mieux irrigués, le cerveau et les neurones sont mieux oxygénés. L’apport en nutriments et en glucose nécessaire à leur bon fonctionnement est accru, stimulant la neurogénèse. En d’autres termes, sous l’effort, les neurones se multiplient plus facilement dans la zone de l’hippocampe, l’aire du cerveau dans laquelle se situent les émotions et la mémoire. Qui dit une meilleure oxygénation des neurones, dit une diminution de leur dégénérescence et une amélioration de la microcirculation sanguine responsable pour partie de la réduction de la taille du cerveau.
Le vélo freine le vieillissement cellulaire
Plus on reste actif durant la vieillesse, moins on présente de lésions cérébrales, notamment au niveau de la structure de la substance blanche, une catégorie de tissu du système nerveux central. Les activités physiques d’endurance comme le vélo freineraient le vieillissement cellulaire. Elles stimulent la télomérase, une enzyme connue pour son implication dans la sénescence cellulaire qui permet de réduire le raccourcissement de nos chromosomes et de les conserver intacts. Ces derniers au fur et à mesure des divisions cellulaires au cours de la vie s’érodent. Ne pouvant plus jouer leur rôle, la cellule ne se multiplie plus et meurt.
Plus récemment, des chercheurs ont découvert que, l’irisine –une hormone et protéine sécrétée pendant l’exercice physique- aide à renforcer la mémoire à court terme. Plus on pédale, plus la mémorisation est bonne.
Le vélo booste la matière grise
Contrairement à ce que nous pourrions croire, les nouveaux neurones ne se développent pas seulement de notre naissance à l’âge adulte. Au début des années 2000, des scientifiques ont démontré que la neuroplasticité n’était pas figée, qu’elle continuait de croitre et que de nouvelles connexions pouvaient se produire tout au long de notre vie. Les sorties vélo régulières et modérées participent aussi à la production de facteurs neurotropiques, des protéines très importantes pour le cerveau, responsables de la croissance, de la prolifération et de la différenciation contribuant à la maturation des neurones. En donnant naissance à des sous-populations de neurones propres aux différentes régions du système nerveux, et en formant de nouvelles connexions… ces protéines sont essentielles au développement de la plasticité synaptique, du système nerveux dans son ensemble ainsi qu’au maintien des fonctions cérébrales.
En agissant ainsi directement sur le cerveau, la pratique régulière du vélo et du VAE, le vélotaf, le vélo adapté… laisse entrevoir de nouvelles perspectives dans la prévention et le traitement des maladies neurodégénératives. Non seulement elle retarde la dépendance (masse musculaire, souffle, équilibre…) mais elle améliore la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes.
En selle pour ne pas pédaler dans la semoule !
Connectez-vous à l’application Vivons Vélo et faites partie de la communauté pour qui chaque kilomètre parcouru est transformé en dons par AG2R LA MONDIALE pour l’Institut Pasteur. En pédalant vous contribuez à la recherche dans la lutte contre les maladies neurodégénératives.
Clarisse Nénard