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Bikepacking : du choix des sacoches aux vêtements adaptés

Bikepacking : du choix des sacoches aux vêtements adaptés

23 novembre 2022

Maintenant que vous avez préparé votre voyage, il est désormais temps de se mettre à rouler ! Quelques éléments concrets pour que votre expérience soit la plus pratique et agréable possible sont à prendre en compte, notamment comment organiser ses sacoches et s’habiller en fonction des conditions que vous rencontrerez !

Comment organiser ses sacoches ?

Les sacoches de bikepacking sont très pratiques et permettent de transporter un large volume d’affaires sur votre vélo. Les 3 sacoches les plus utilisées sont la sacoche de selle, la sacoche de cadre et celle de guidon.

Selon la taille de votre voyage et la quantité d’affaires que vous souhaitez emporter (souvenez-vous, plus d’affaires = plus de poids à trainer !), et si votre vélo est compatible, vous pouvez aussi rajouter un porte-bagage à l’arrière du vélo et y accrocher des sacoches. Certains vélos Gravel ou de voyage viennent même avec des œillets sur la fourche pour y accrocher des petites sacoches également.

La suggestion sur l’organisation de vos sacoches qui va suivre est personnelle, libre à vous d’organiser vos affaires dans vos sacoches comme vous le souhaitez !

Au niveau du guidon, je porte tout ce qui concerne le camping/bivouac. Dans la sacoche même, je transporte mon sac de couchage, matelas et oreiller gonflable ainsi que ma popote et bonbonne à gaz. La sacoche de guidon Ortlieb est également équipée de sangles qui permettent non seulement de mieux la fixer au guidon, mais surtout de transporter votre tente en même temps.

Petite astuce : les prolongateurs servent non seulement à adopter une position aérodynamique, mais servent aussi de support supplémentaire ! J’y pends un sac contenant ma nourriture.

La sacoche de selle est destinée aux vêtements. Je recommande vivement de choisir l’option de 16-17L de capacité selon les marques. Pensez à ne prendre que l’essentiel afin de tout pouvoir rentrer dans la sacoche. Des élastiques à l’extérieur de la sacoche permettent également de transporter des vêtements qui ne rentreraient pas dans la sacoche.

La sacoche de cadre contient un peu de tout : passeport, chargeur, trousse de toilette, argent, cartes, pompe à main et chambre à air de rechange, ma nutrition facilement accessible comme des bars ou des gels entre autres.

Petit détail sur cette sacoche auquel il faut faire attention : sur les sacoches de cadre de 4L plates, vous devez normalement pouvoir transporter 2 bidons sur votre cadre. Sur les sacoches >6L, qui sont triangulaires, vous n’aurez à priori que la place pour 1 seul bidon voire aucun selon les dimensions.

Dans ce cas-là, il faudra trouver d’autres solutions pour transporter votre eau. Beaucoup de bikepackers accrochent des porte-bidons à leur fourche, guidon, ou haubans dans ce cas-là.

Si votre vélo le permet, vous pouvez également y attacher un porte-bagage arrière avec des sacoches pour y transporter ce qu’il vous reste que vous n’avez pas pu rentrer dans les 3 sacoches mentionnées précédemment (nourriture, eau, vêtements, pièces de rechange etc…).

Comment s’habiller selon les conditions dans lesquelles vous allez rouler ?

Il est hyper important de se renseigner sur les possibles conditions météorologiques qui seraient rencontrées lors de votre voyage, et de prévoir des vêtements adaptés en fonction. Il n’y a pas pire sensation sur un vélo que d’avoir froid ou être mouillé.

À ce titre, voici des conseils pour s’habiller dans des conditions humides ou froides.

Important : privilégiez les vestes réfléchissantes ! Votre visibilité par les automobilistes est essentielle pour assurer votre sécurité sur la route, quitte à sacrifier le “style” selon vos goûts.

Tout d’abord, contre la pluie :

L’essentiel lorsque l’on roule par temps humide ou sous la pluie est évidemment de rester le plus sec possible. Dans ce sens, il est important de s’assurer que les vestes que l’on porte peuvent être respirantes et évacuer la transpiration provoquée par la chaleur corporelle.

Sinon, certes vous parviendrez à empêcher l’eau de pluie de vous atteindre, mais vous surchaufferez ce qui vous fera non seulement perdre une quantité considérable d’énergie, mais vous terminerez tout aussi voire plus mouillé dû à toute la transpiration que cela provoquera! 

Ainsi, il existe principalement 2 types de vestes principales, les « soft-shell » et les « hard-shell ». 

Les vestes soft-shell sont plus souples. Elles protègent contre des pluies fines, des temps humides ou des averses passagères. Elles permettent en revanche d’évacuer efficacement la chaleur afin de limiter la transpiration.

Les vestes hard-shell sont plus efficaces contre les fortes pluies soutenues mais sont beaucoup moins respirantes. Assurez-vous qu’elles possèdent des petites ouvertures, généralement en dessous des bras ou au niveau des côtes, afin de ne pas vous sentir étouffer par votre chaleur corporelle et votre transpiration. En bikepacking, lorsque la performance sportive et vitesse ne sont pas une priorité, votre imperméable classique fait l’affaire.

Pour le froid :

L’idée est la même que pour les vêtements de pluie, à savoir qu’il faut privilégier une formule « respirante » au risque de vous retrouver mouillés par votre transpiration et tombant malade à coup sûr avec le froid et le vent qui viennent s’y ajouter. 

Chacun tolère le froid différemment mais une pratique généralement répandue est la suivante : entre 10° et 15°, une veste « soft-shell », idéalement coupe-vent, seule devrait suffire à vous garder au chaud. En dessous de 10°, il est recommandé d’également porter une sous-couche thermique en polyamide/laine merinos en dessous de votre veste. Veillez à ce que cette sous-couche isolante soit également respirante afin d’évacuer la transpiration. L’idéal est de se limiter à 2 couches, quitte à adapter l’épaisseur de la veste, car la multiplication de couches limitera l’efficacité de l’évacuation de la transpiration et ne sera pas forcément plus efficace pour vous garder au chaud.

Pour les jambes, il existe moins de distinctions entre les différents cuissards longs. Les principales différences seront au niveau de l’épaisseur du matériel qui dépendra des températures dans lesquelles vous roulerez. 

Pensez également à la protection de vos extrémités ! Tête, mains, et pieds. 

Pour la tête, de nombreux bonnets fins mais isolants existent qui peuvent se porter sous le casque afin de garder ses oreilles et son crâne au chaud. Un cache-cou est également utile. 

Pour les gants et les pieds, privilégiez des options en néoprène ou possédant des matières telles que le Gore-Tex ou ses équivalents qui sont imperméables, coupe-vents et maintiennent au chaud. Prenez le temps de bien choisir une paire de gants/moufles adaptés au vélo et des couvre-chaussures qui soient adaptés aux conditions que vous allez rencontrer, quitte à investir un peu plus si vous pouvez vous le permettre, car la sensation de mains et pieds gelés peut complètement ruiner votre expérience et votre plaisir à vélo !

Comme dans tous les domaines, de nombreuses gammes de prix existent pour tous les produits. Les gammes proposées par Décathlon, généralement à prix abordable, suffisent la plupart du temps. Lors de mon expédition en Amérique Latine, je suis d’ailleurs équipé chez Décathlon pour la pluie et le froid, principalement de leur marque “Van Rysel” de la tête aux pieds, à l’exception de ma veste soft-shell, qui est la Castelli Perfetto RoS orange fluo avec manches amovibles. Cependant, des vestes équivalentes existent chez Décathlon.

Voilà, vous n’avez plus d’excuse pour ne pas rouler, malgré la météo 😉

Bonne route !

Thibaut