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Vélo et diabète, c’est possible : Hakaroa nous présente son défi Tour de France

Vélo et diabète, c’est possible : Hakaroa nous présente son défi Tour de France

6 juillet 2021

À 16 ans, alors qu’il vient d’obtenir son baccalauréat mention Très Bien, Hakaroa s’est lancé le 25 juin sur la plus célèbre épreuve cycliste mondiale accompagné de son coéquipier Jean-Luc Perez, champion en ultra-distance. En tandem, les deux cyclistes s’élancent pour une aventure de trois semaines sur le parcours des coureurs professionnels, avec un objectif : faire raisonner son combat sur le diabète. Chez Vivons Vélo, nous lui avons posé des questions pour comprendre son défi et vous donner envie de réaliser le vôtre !

Son combat

Le 25 juin dernier, Hakaroa s’est lancé sur le parcours du Tour de France 2021, la veille des coureurs. Aujourd’hui, c’est le Mont Ventoux qu’il est en train de grimper, l’étape dont il rêvait avant son grand départ. À travers ce défi sportif, il souhaite sensibiliser sur sa maladie, le diabète de type 1, afin de casser des préjugés ancrés, et ce grâce au sport.

« En tant que diabétique, il y a des lois qui disent qu’on est inaptes physiquement à exercer certains métiers. Par le sport je veux montrer que pas du tout : on peut vraiment faire du sport et on est aptes physiquement à exercer ces métiers. En plus, c’est un super moyen pour moi de contrôler ma glycémie. »

Le sport, plus fort

Pour ce jeune homme, le sport a joué un rôle important lorsqu’il a découvert sa maladie. Très jeune, avant d’être diagnostiqué, il pratiquait déjà de nombreux sports comme la course à pied et s’amusait déjà à relever de gros challenges :

« Pour moi, le sport ca représente vraiment une reconstruction. Je faisais déjà du sport avant le diabète, et c’était un moyen, après la maladie, de dire qu’elle ne m’avait rien volé, et que j’étais toujours le même, que je pouvais quand même faire du sport, et faire des défis un peu fou. »

En se mesurant au Tour de France, Hakaroa relève certainement le plus fou de ses défis à vélo, une discipline qu’il a découverte lors d’une précédente aventure :

« Lors de mon premier défi de la traversée de la France en course à pied et à vélo, j’y ai un peu connu cette discipline parce que je ne faisais pas vraiment de vélo avant. Je me suis mis au vélo, j’ai vraiment adoré, et c’est pour ça que je fais des défis à vélo maintenant ! »

Hakaroa s’entoure de toute une équipe pour ce Tour de France : sa famille, et son coéquipier Jean-Luc Pérez qui l’accompagne en tandem. Habitué des exploits sportifs, il a suggéré l’idée à l’adolescent en septembre 2020. Pour lui, c’est très symbolique puisque le Tour est connu dans le monde entier.

Se préparer pour pédaler !

Un tel défi exige une préparation assidue, tant physique que mentale, et aussi sur le plan nutritif. En mai, Hakaroa venait de grimper son premier col à 1000 mètres ! Depuis début 2021, il s’entraîne cinq fois par semaine, soit sur son vélo d’appartement, soit à Longchamp. Dans sa préparation physique, Haka accorde évidemment une certaine vigilance à sa glycémie :

« La seule chose qui va changer avec le diabète, c’est que je dois contrôler ma glycémie toutes les 15 minutes, pour voir si ça monte, si ça descend. »

Pour se resucrer, Hakaroa a une technique bien à lui : il possède un bidon avec de la grenadine, qui lui permet de faire remonter sa glycémie et de pouvoir continuer à rouler. Ce bidon a une saveur particulière pour lui, selon son niveau de glycémie. Lorsque que sa glycémie est assez haute, le bidon aura un goût sucré. A contrario lorsqu’il est presque en hypoglycémie, il aura l’impression de boire de l’eau.

Tout au long de la course, il contrôle sa glycémie grâce à un capteur placé sur son bras, relié à son téléphone. Cela lui permet d’avoir son taux directement sur son téléphone et de recevoir une alerte s’il est proche de l’hyperglycémie ou de l’hypoglycémie. Grâce à ce système, il sait comment agir : soit en se resucrant, soit en faisant une injection d’insuline, ou en adaptant l’allure de sa course. Le sport lui permet de connaître les sensations de son corps et de s’adapter à chaque situation. Le jeune diplômé du baccalauréat ne s’interdit pas d’aliments, mais conseille des sucres lents avant le départ afin de ne pas tomber de suite en hypoglycémie.

Il est également nécessaire de faire suffisamment de pauses sans complètement perdre le rythme. Pour cela, les journées des deux sportifs sont bien préparées à l’avance :

« Réveil entre 8h et 8h30, direction la mairie à 9h afin de faire des forums pour sensibiliser et rencontrer les élus et la presse locale. Ensuite, départ à 9h30, on part en tandem de la ville, puis on va faire une pause toutes les 2h d’environ 5m pour se resucrer, boire, débriefer avec toute l’équipe. Ensuite, on va faire une pause vers midi d’environ 10 min pour manger, puis refaire une pause au bout de 2h. En tout, on fait 3 pauses : 2 de 5 min et une de 10 min, puis la grande pause à la fin de l’étape, où on va arriver vers 17h-18h, avec les élus qui nous attendent. »

Hakaroa a un mot pour la communauté Vivons Vélo

« Le sport, c’est essentiel pour la santé : pour mon diabète, ça me permet de réguler ma glycémie, de diminuer mes doses d’insuline. Mais pas seulement pour le diabète : ça permet vraiment un équilibre dans le corps et un bien-être mental. »

Merci à Hakaroa Vallée pour son témoignage ! Suivez son Tour de France sur ses réseaux sociaux : Facebook et Instagram.

Crédit photo de couverture : Bertrand Bernager.

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