Faire du vélo sous la pluie : comment rester au chaud et au sec ?
Faire du vélo sous la pluie est certainement la hantise de nombreux cyclistes. Ne le rangez pas pour autant. Des solutions existent.
La pluie, le vent, la baisse des températures… les premiers frimas de l’automne et de l’hiver arrivent pour s’installer et forcent à s’habiller correctement pour affronter cette météo peu clémente. Si celle-ci invite à rester chez soi en mode cocooning, elle possède certains avantages moins glamour mais non négligeables comme : moins de monde dans les rues, une diminution des taux de particules fines et de pollens. Et puis, rouler le nez au vent c’est vivifiant ! L’eau et le vent sur le visage offrent un joli teint. On s’aère les bronches et la tête. Vélotafer, une courte sortie à bicyclette peut donc vous faire le plus grand bien, à commencer par lutter contre la sédentarité et prévenir notamment les risques cardiovasculaires liés au manque d’activité physique. Les averses, le vent et le froid ne tuent pas. Si l’envie de mettre le nez dehors est plus forte que la météo ou si vous êtes un amoureux de la petite reine, de l’outdoor… vous avez raison de continuer à pédaler. Comme le dit le proverbe, à vélo « il n’y a pas de mauvais temps, juste de mauvais équipements. »
Habillez-vous en conséquence
- Adoptez, la règle des 3 couches, dite de l’oignon, pouvant s’enlever ou s’ajouter en fonction des caprices de la météo et de son ressenti. C’est la meilleure méthode pour se prémunir du froid et de la pluie.
- La 1ère couche, en contact direct avec la peau, elle a pour but de garder le corps au chaud et au sec tout en évacuant la sueur vers l’extérieur.
Oubliez le fameux maillot en coton, très absorbant mais hyper long à sécher !
Misez sur des fibres synthétiques comme le polyester, le polypropylène ou le polyamide qui sont hydropobes. C’est-à-dire qu’elles n’absorbent pas l’eau. L’humidité migre vers l’extérieur et ne reste pas au contact de la peau.
Pensez aussi au mérinos. Très fin, il absorbe jusqu’à 33% de son poids en eau. Prenez la version manches longues en hiver.
- La 2ème couche, ou intermédiaire, isole et garde la chaleur produite par le corps, tout en éliminant la transpiration. Elle a la capacité du vêtement à emprisonner l’air dans les fibres ce qui lui donne son pouvoir isolant.
Choisissez-la en fonction de la météo. Si elle est trop isolante, vous allez avoir chaud et transpirer beaucoup. Détrempée, votre seconde couche perdra tous ses bienfaits. Comme avec le coton, vous aurez froid.
- Adoptez, la règle des 3 couches, dite de l’oignon, pouvant s’enlever ou s’ajouter en fonction des caprices de la météo et de son ressenti. C’est la meilleure méthode pour se prémunir du froid et de la pluie.
- La 3ème couche protège des éléments en bloquant le vent, la pluie ou encore la neige. Elle doit être également respirante afin d’évacuer l’humidité. Avec des aérations zippées, elle facilite la ventilation ainsi que l’évacuation de la transpiration. Vérifiez que les coutures soient également étanches.
- Choisissez un poncho, une cape de pluie ou une veste imperméable. Lors de pluie fine, un simple coupe-vent déperlant peut suffire. Préférez les fibres hydrophobes, repoussant l’eau.
- Misez sur les fibres techniques comme le Gore-Tex®. Il est à la fois imperméable à la pluie (eau liquide) et perméable à la transpiration. C’est-à-dire qu’il est capable d’évacuer la vapeur d’eau.
- Intéressez-vous aussi aux membranes Windstopper. Ultra fine et légère, cette barrière protectrice renforcée protège totalement du vent tout en conservant une bonne respirabilité.
- Évitez les cuissards longs qui se gorgent d’eau. À moins qu’ils soient résistants à l’eau et hautement
- Optez pour un pantalon de pluie confortable, imperméable et respirant. Prenez-le plus large qu’habituellement afin que vous puissiez l’enfiler par-dessus votre pantalon de ville.
- Protégez les extrémités. Le visage, les oreilles, les mains et les pieds sont particulièrement exposés aux agressions extérieures. Ne les négligez pas !
- Enfilez une paire de gants pour préserver vos mains.
- Pensez aux chaussettes waterproof grâce à leur membrane en polyuréthane 100% étanche et son tissu déperlant.
- Investissez dans des sur-chaussures à enfiler par-dessus vos souliers ou sneakers. Vous garderez ainsi les pieds au sec toute la journée.
- Mettez des lunettes claires pour protéger vos yeux de la pluie, du vent et du froid.
- Couvrez-vous la tête avec un bonnet, un bandeau ou un sous casque thermique, voire une cagoule. Vous éviterez ainsi d’avoir froid aux oreilles, au front et aux sinus.
- Portez un casque avec une visière intégrée avec moins d’aération afin que l’eau ne puisse pas entrer. Sinon, prenez un couvre casque.
Customisez votre vélo
- Fixez des garde-boues à l’avant et à l’arrière de votre vélo s’il n’en dispose pas. Ils vous épargneront les projections d’eau et de boue provoquées par la rotation des roues.
- Placez votre bidon d’eau dans une poche arrière ou remplacez-le par un sac à eau. Les projections peuvent se déposer sur l’embout. Privilégiez les bidons dont l’embout est recouvert d’une protection.
N’oubliez pas que par mauvais temps, la luminosité est plus faible.
Améliorez votre visibilité et votre sécurité en portant des vêtements réfléchissants, dont votre gilet protecteur. Placez aussi quelques dispositifs réfracteurs sur votre vélo. Allumez votre éclairage pour continuer à pédaler en étant vu.
Clarisse Nénard