Comment le vélo chasse le blues hivernal
Moral dans les chaussettes, grosse fatigue, perte d’intérêt, boulimie, prise de poids, hypersomnie… Et si vous pédaliez pour lutter et prévenir la dépression saisonnière ?
L’hiver peut être une période redoutée pour beaucoup d’entre nous. Les journées plus courtes, le manque de lumière naturelle et le froid peuvent s’accumuler pour créer un sentiment de fatigue, de tristesse et de démotivation, communément appelé le “blues hivernal”.
Déprime ou dépression ?
La déprime comme la dépression peuvent toucher tout le monde et à tout âge. Environ 15 à 20% de la population générale est concernée par cet état dépressif, selon l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
Le « coup de blues » ou « coup de cafard » … la déprime est un état psychologique passager. Il se caractérise par : une baisse de moral et de tonus, des idées noires ainsi qu’une tristesse momentanée. C’est normal, surtout en cas de coup dur : maladie, rupture, divorce, décès d’un proche, perte d’emploi, etc. Ce qui différencie fondamentalement la simple déprime de la véritable dépression, c’est la durée et l’intensité des symptômes et leur impact sur votre vie personnelle, familiale, conjugale ou encore professionnelle.
Le vélo remède à cette mélancolie saisonnière
Vous connaissez les bienfaits de pédaler pour tonifier les muscles, la silhouette, le cœur, la densité osseuse, la régulation de la tension artérielle, l’amélioration de la circulation sanguine… Saviez-vous que faire du vélo joue également un rôle important sur votre humeur ? Qu’il aide à prévenir et à lutter contre les coups de blues ? Et oui ! Plus qu’une simple activité physique, le cyclisme peut transformer votre hiver en une saison d’énergie, de bien-être et de vitalité. Découvrons les bienfaits du vélo contre le blues hivernal.
Pédaler stimule la sécrétion de trois neurotransmetteurs…
- Les endorphines, les fameuses hormones du bonheur, dont la structure moléculaire est proche de celle de la morphine ou des opiacés. Elles atténuent la douleur, réduisent le stress, l’anxiété, et procurent une sensation d’euphorie et de sommeil. Elles aident à réduire les symptômes dépressifs.
- La dopamine, l’hormone du plaisir, diminue la sensation de fatigue. Elle joue également un rôle dans les émotions, les sentiments et les envies (sexe, alimentation, etc.).
- La sérotonine est aussi impliquée dans le fonctionnement psychologique et comportemental de l’être humain, en particulier dans la régulation de l’humeur. Avec la dopamine, elle est chargée de donner la pêche.
- L’ocytocine, « hormone de l’attachement » ou « hormone de l’amour », est produite par l’hypothalamus, une petite glande située dans le cerveau. Selon certaines études, certains efforts physiques d’endurance favorisent la libération d’ocytocine qui a un rôle important dans les rapports sociaux.
Ainsi, dès que vous recevez une décharge d’un de ces petits messagers chimiques de votre système nerveux central, vous ressentez une sensation de bien-être, d’extase… Quand on sait que le vélo augmente leur taux de manière significative pendant et après l’entraînement, pourquoi s’en priver ?
Attention à ne pas devenir accro. N’oubliez pas, plus vous vous entraînez, plus vous tolérez l’effort. Et pour que vous vous sentiez bien, il faudra que vous en fassiez de plus en plus…Gare au surentraînement !
Sachez que selon de nombreuses expériences menées par des chercheurs en médecine du sport, la réduction de la déprime serait effective en pratiquant une activité physique modérée. Plus la personne est régulière, à raison de deux ou trois fois par semaine, moins elle est sujette à être le « caliméro » de la vie. Une simple balade à vélo peut suffire à égayer votre humeur, à réduire l’anxiété et à accroître la sensation de bonheur.
Faire du vélo éloigne la fatigue
Même si l’hiver peut vous donner envie d’hiberner, le vélo vous redonnera de l’énergie. Pédaler aide à lutter contre la sédentarité, à éliminer la fatigue nerveuse et favorise une sensation de bien-être. En plein air, le cyclisme offre une stimulation visuelle et sensorielle qui permet de distraire l’esprit des préoccupations et du stress. Cela peut avoir un effet positif sur l’épuisement nerveux en offrant une pause mentale bien nécessaire.
L’exercice physique stimule la circulation sanguine, apportant oxygène et nutriments à vos cellules. Vous vous sentirez plus alerte et revigoré après une sortie à vélo. Sans compter qu’une meilleure condition physique améliore la résistance au stress. Un corps plus fort est mieux équipé pour faire face aux défis physiques et émotionnels.
Pédaler favorise aussi une meilleure qualité de sommeil. Vous dormirez plus profondément et aurez moins de difficulté à vous réveiller le matin. Un sommeil de qualité est essentiel pour maintenir votre bien-être mental.
L’exercice régulier augmente votre niveau d’énergie, vous permettant de combattre la fatigue persistante.
En roulant vous vous aérez la tête !
À vélo, il y a une notion de liberté. Vous respirez. Vous vous baladez. Vous vous échappez. Vous prenez du recul et positivez. Le vélo permet de relâcher les tensions accumulées et de vous évader mentalement. En pleine nature, les chemins tranquilles et les paysages offrent un environnement apaisant propice à la détente. Les balades à vélo font du bien au moral. Elles rendent plus positif, et donc moins enclin à la rumination et à la morosité. Bref, c’est que du bonheur !
Conseils pour bien rouler en hiver
Équipez-vous correctement. Investissez dans des vêtements chauds et imperméables. Des lumières et des réflecteurs sont essentiels pour la visibilité.
Planifiez vos itinéraires. Choisissez des parcours sûrs, évitez les routes glissantes et ayez un plan B en cas d’intempéries.
Échauffez-vous. Avant de partir, faites quelques étirements et échauffements pour éviter les blessures.
Ne laissez pas le blues hivernal vous assombrir. Enfourchez votre vélo et découvrez les bienfaits qu’il peut vous apporter et vous aider à chasser le froid et la mélancolie. En selle vers un hiver radieux !
Clarisse Nénardclarissenenard.com