Avant de se (re)mettre au vélo
Il n’est jamais trop tard pour (re)monter en selle. Et cela quels que soient son âge, son long cocooning… Avant d’enfourcher votre vélo, voici quelques conseils pour retrouver les joies de la petite reine en toute sérénité.
Se mettre ou se remettre au vélo ne veut pas dire foncer tête baissée dans le guidon et d’enchaîner les coups de pédales. Que vous ayez 5 ou 95 ans, on ne passe pas de l’état de sédentaire à celui de cycliste confirmé du jour au lendemain. Quelle que soit la raison de la reprise, l’important est de se faire plaisir. Sans plaisir, il est difficile d’être régulier et de s’inscrire dans la durée.
Trouvez votre pratique
Dénicher le vélo adapté à sa pratique est essentiel pour tenir dans le temps. C’est pourquoi, avant toute chose, réfléchissez à la manière avec laquelle vous allez pédaler, en vous posant les bonnes questions. Souhaitez-vous faire du vélo-loisir ? Vélotafer ? Du cyclotourisme ? Du cyclosport ? Sur route ? VTT ? VTC ? VAE ? Du vélo d’appartement ou en salle (spinning, vélo elliptique) ? De l’aquabike ? Optez pour une discipline que vous pratiquerez avec plaisir, été comme hiver. Surtout tenez compte de vos envies et de vos motivations, et aussi du budget que vous souhaitez y consacrer (neuf, d’occasion, ou en location, en club, etc.).
Effectuez un bilan médical histoire de vérifier que tout va bien
Les enfants qui souhaitent rejoindre un club ou une association n’ont plus besoin de présenter un certificat médical de non contre-indication afin de faciliter leur accès à la pratique sportive, depuis le 8 mai 2021. Désormais, il leur suffit juste de répondre à un questionnaire de santé. Par contre, pour certaines personnes c’est une bonne occasion de faire un bilan médical.
Si vous êtes un homme de +35 ans ou une femme de +45 ans, que vous avez un mode vie sédentaire, des antécédents médicaux, que vous n’avez jamais pratiqué un sport ou que vous vous êtes arrêté depuis longtemps, il est conseillé de faire un check-up avant de se (re)mettre en selle. Le but n’est pas de contre-indiquer le vélo mais de dépister un éventuel danger cardiovasculaire afin d’adapter au mieux sa pratique et de la sécuriser afin de pédaler en toute sérénité. Car, comme vous le savez, l’âge, le surpoids, l’obésité, le tabagisme, l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie, les antécédents familiaux… sont autant de facteurs de risque qui se potentialisent. En fonction de votre profil et de votre état de forme, votre médecin traitant peut vous adresser à un cardiologue afin de réaliser un électrocardiogramme (ECG) et/ou un test d’effort pour mesurer le bon fonctionnement de votre cœur sur le vélo.
Pratiquez intelligemment
Même si le cyclisme est une discipline peu traumatisante, adaptez le niveau d’activité et le choix du parcours en fo
Une fois vos envies de pratique et votre condition physique déterminées, il ne vous reste plus qu’à peaufiner le choix de votre deux-roues. S’il y a mille et une façons de pédaler, il existe une multitude de modèles pour chaque usage, aux caractéristiques et équipements très divers. C’est au cycle de s’adapter à vous et non l’inverse. Alors, pensez aussi à le choisir en fonction de votre âge, de votre morphologie, de votre condition physique, de vos petits bobos… il est tout à fait possible de trouver la monture de ses rêves et de s’adonner aux joies de la bicyclette !
Si vous avez des problèmes de dos, privilégiez le confort en misant sur les vélos de type hollandais. Ils évitent de rouler trop couché et de tirer au niveau des lombaires. En cas de tendinites aux épaules et de douleurs dans les cervicales, évitez le VTT et les chemins accidentés, à cause des vibrations. Les vélos de route et les Gravel sont peu confortables. Si vous souffrez de troubles de l’équilibre, optez pour le tricycle. En cas de déficience auditive ou visuelle, misez sur le tandem. Le VAE qui se décline dans toutes les versions est l’engin idéal si l’on est atteint de pathologie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque, troubles du rythme cardiaque, hypertension artérielle, …) et métabolique (obésité, diabète, …), de déconditionnement physique suite à un accident, à une opération ou encore à une maladie (souffle court, fonte musculaire, …), etc. Grâce à son assistance électrique, il permet de pédaler tranquillement, d’augmenter la durée ainsi que les distances des sorties vélo, de faire face à des difficultés de terrain.
N’hésitez pas à prendre conseil auprès des spécialistes et de vous rendre dans un magasin de cycles.
Équipez-vous correctement
Après avoir acheté votre vélo, pensez à bien vous équiper pour rouler en toute sécurité. Portez un casque. Le principal risque vient des chutes. Ne négligez pas votre tenue (maillot, cuissard, chaussures, lunettes, etc.). Réglez correctement la selle et le cintre et vérifiez les pneus de votre vélo avant de partir. Sinon gare aux bobos !
Reprenez doucement
Certes le cyclisme est un sport porté et doux pour les articulations, ayant peu de contre-indications, toutefois partez toujours du principe que vous recommencez à zéro. Même si le corps a une mémoire, reprenez progressivement. Fixez-vous un objectif raisonnable et réalisable. Sinon, vous risquez de vous faire mal, de vous dégouter et de ranger votre vélo dans le garage.
Adoptez le bon rythme
En ville, à la campagne, en bordure de mer, et encore plus en montagne, préparez votre sortie (parcours, météo, sac à dos, etc.). Adaptez le niveau d’activité et le choix du parcours en fonction de votre état de forme. Dosez vos efforts en jouant des vitesses. Si vous partez à plusieurs ne cherchez pas à faire la course ou à copier les techniques du copain.
En selle ! Le vélo est un sport adapté à tous !
Clarisse Nénard
clarissenenard.com