Le vélo renforce le système cardiovasculaire
Le cœur n’est pas seulement notre « assurance vie ». Il reflète également notre état de forme du moment.
Au même titre que les biceps ou les abdominaux, le myocarde est un muscle à part entière. Et il se développe notamment grâce au vélo !
Lorsque l’on pédale, les muscles ont besoin d’oxygène et de molécules énergétiques apportés par le sang. Selon la demande, le cœur va s’accélérer, augmentant le flux sanguin dans les muscles concernés. Chez un adulte, il se contracte environ 70 fois par minute et propulse 4 à 5 litres de sang au repos, soit 7 200 litres par jour.
Grâce à l’entraînement, il se muscle et pulse une plus grande quantité de sang à chaque contraction (le débit cardiaque peut être multiplié par cinq) pour une meilleure oxygénation. Un cœur en bonne santé envoie davantage de sang dans les artères, tout en économisant l’énergie nécessaire à chaque battement. Autrement dit, un cœur bien entraîné fait moins d’efforts pour accomplir le même travail. En devenant plus puissant et en battant plus lentement, il se ménage par heure, jour, semaine, mois, année…
Comment le vélo améliore-t-il le système cardiovasculaire ?
Si pédaler permet d’entraîner le cœur à l’effort, le vélo a aussi une action protectrice sur le myocarde et les vaisseaux sanguins :
- Les activités dites « de force » jouent sur l’épaisseur du myocarde et son aptitude à expulser le sang ;
- Les activités « d’endurance » améliorent la faculté à prendre beaucoup de sang stretché dans la cavité du ventricule gauche afin de pouvoir l’éjecter dans la grande circulation. C’est le volume d’éjection systolique (VES) ;
- Le vélo dilate les artères. Le travail d’éjection du sang du cœur vers ces vaisseaux se trouve facilité ;
- Le vélo régule la tension artérielle. Les artères coronaires se dilatant mieux, le cœur battant moins vite et le pouls plus lentement, la pression sanguine baisse.
- Le vélo favorise la circulation sanguine ;
- Le vélo améliore les capacités cardiaques et pulmonaires ;
- Le vélo contribue à la stabilité du système de conduction électrique du cœur, en diminuant le risque de troubles du rythme cardiaque (arythmies);
- Le vélo enrichit en oxygène le sang destiné à alimenter les muscles et les organes ;
- Le vélo protège les artères coronaires grâce à son action sur l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, le taux de cholestérol ou encore de sucre.
Ainsi, en envoyant davantage de sang, la fréquence cardiaque diminue. Le cœur ne s’emballe plus au moindre coup de pédale. En améliorant la santé cardiovasculaire, le vélo se veut un excellent moyen de prévenir les maladies qui touchent le cœur et les vaisseaux sanguins. La réduction de morbidité coronarienne est comparable à celle d’autres habitudes de vie, tel l’arrêt du tabac. Autant de bonnes raisons qui devraient vous inciter à troquer votre voiture ou les transports en commun contre la bicyclette.
Mettez-vous au cardio sur votre vélo pour muscler votre cœur !
Le cardio-training a pour premier et principal but de développer le muscle cardiaque. Il est à la base de tout entraînement pour améliorer la condition physique, et ce à tous les niveaux : musculaire, cardiovasculaire, respiratoire et physique. C’est lui qui fait progresser la qualité d’endurance et augmente la résistance à la fatigue.
Au grand air ou à la maison, le vélo est excellent pour travailler et muscler le cœur, combattre les méfaits de la sédentarité, ou encore prévenir les maladies cardiovasculaires (infarctus, hypertension, thrombose veineuse, etc.). Ce n’est pas un hasard si les cardiologues le recommandent pour les états post-infarctus, post-pontage, d’insuffisance cardiaque et post-greffes. Une demi-heure de vélo par jour diminuerait d’un tiers le risque de récidive d’infarctus.
En cardio-training, la séance n’a pas besoin d’être intense pour avoir des effets cardiovasculaires bénéfiques. La régularité et la quantité d’énergie dépensée priment sur l’intensité. Rien de tel que le vélo pour doser son effort. En jouant avec les vitesses et les routes empruntées, le vélo se veut particulièrement intéressant pour solliciter la filière aérobie dont le processus métabolique utilise la consommation d’oxygène pour créer de l’énergies (ATP). Sans compter qu’il est un sport porté et que vous n’aurez donc pas à supporter tout le poids de votre corps.
À vélo, gardez un œil sur votre cœur grâce à la fréquence cardiaque maximale autorisée
Comme nous venons de le voir, faire du vélo régulièrement et à une allure modérée fait travailler l’endurance cardiaque. Un programme progressif, d’une durée de vingt à trente minutes, à 60 % de la fréquence cardiaque maximale autorisée (FCMA), plusieurs fois par semaine, remet le cœur sur le bon chemin. Au début, il est donc judicieux de surveiller votre pouls pour pédaler sur la bonne filière énergétique : l’aérobie. Celle-ci se calcule de cette manière très simple :
- Si vous êtes une femme : FCMAX = 226 – l’âge
- Si vous êtes un homme : FCMAX = 220 – l’âge
Si la fréquence cardiaque se veut un bon indicateur, rien ne vaut le seuil ventilatoire, moment à partir duquel vous n’arrivez plus à parler. Au moindre signe d’asphyxie, ralentissez tout de suite. Cela veut dire que vous appuyez trop fort sur les pédales. Débutez doucement, puis augmentez progressivement la cadence et la durée de vos entraînements.
En quelques semaines votre cœur ne s’emballera plus au moindre effort et vous ne vous sentirez plus essoufflé !
Clarisse Nénard
clarissenenard.com