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Bikepacking en haute montagne : 3 points essentiels à ne pas négliger !

    Bikepacking en haute montagne : 3 points essentiels à ne pas négliger !

    13 janvier 2023

    Selon les pays que vous comptez traverser à vélo, vous aurez à faire face à des chaînes de montagnes atteignant des altitudes plus ou moins élevées.

    En Europe, le col routier le plus haut est le Col d’Iseran à 2 770m d’altitude. D’autres pics, tel que la Cime de la Bonnette en France ou d’autres routes accessibles uniquement en VTT ou Gravel montent légèrement plus haut mais restent en dessous des 3 000m d’altitude.

    En revanche, dans des chaînes de montagnes telles que les Himalayas en Asie ou les Andes en Amérique du Sud, il est fréquent de retrouver des cols dépassant les 5 000m d’altitude!

    Nous verrons comment les aborder au niveau du physique, du matériel et de l’hydratation.

    Physique

    Comme vous le savez, la principale difficulté du sport en (très) haute montagne est le manque d’oxygène. En effet, plus on monte en altitude, moins il y a de densité d’oxygène dans l’air, ce qui rend l’alimentation de notre sang et nos muscles plus difficile.

    Ainsi, pour votre santé, il est important d’avoir une bonne condition physique avant de s’aventurer sur des efforts en altitude. Des entraînements se focalisant sur vos capacités aérobiques et d’endurance vous aideront à encaisser l’altitude. Ils sont donc à privilégier par rapport aux exercices travaillant votre explosivité et capacités anaérobiques, qui sont beaucoup moins utiles en bikepacking.

    Il est aussi important d’aborder l’altitude de manière progressive. Même pour les corps les mieux entraînés, un passage du niveau de la mer à plus de 3 500m d’altitude peut être très violent pour l’organisme.  Je recommenderais, si possible, de monter par palier de 1000m d’altitude par jour si vous n’êtes pas acclimatés. Vous pouvez vous permettre de franchir un col plus haut si vous redescendez ensuite pour dormir plus bas. Si vous devez vous retrouver à monter soudainement de plusieurs milliers de mètres en un jour et que vous y restez, n’hésitez pas à prendre le repos nécessaire pour vous y acclimater si vous sentez les moindres signes de symptômes liés à l’altitude.

    Chaque corps réagit différemment à l’altitude. Les principaux symptômes auxquels il faut faire attention sont l’essoufflement, les douleurs à la tête violentes, les nausées, le manque de force dans ses muscles, l’accélération notable de la fréquence cardiaque, la fatigue, les vomissements et les troubles de coordination. Si vous ne vous sentez pas bien avec certains de ces symptômes, le plus important est de redescendre en altitude le plus rapidement possible !

    Chacun avance à son rythme. En altitude, les symptômes et la fatigue sont décuplés, donc il est important de prendre votre temps. La précipitation, si vous n’êtes pas prêts, peut devenir dangereuse! Comme toujours, il est important d’écouter son corps, surtout dans un contexte de bikepacking où l’objectif est surtout le loisir, le plaisir, le voyage et non pas la performance et la compétition.

    Matériel

    Avec les efforts supplémentaires qu’entrainera le sport en altitude, il est absolument primordiale de ne prendre avec soi que le matériel essentiel. Chaque kilo en plus entraînera du poids additionnel et par conséquence des efforts plus intenses à fournir pour pouvoir avancer à vélo.

    Pensez donc à optimiser, si possible, votre vélo et vos sacoches pour qu’ils soient le plus légers possibles.

    Au niveau du matériel, il est aussi recommandé de modifier ses rapports de vitesses. L’altitude diminuera la puissance que vous serez capable de fournir en pédalant. Pensez donc à vous équiper de plateaux plus petits, avec moins de dents, mais à l’inverse d’une cassette avec plus de dents sur ses pignons les plus gros. Ceci vous donnera plus de souplesse et vous permettra de franchir des cols ou des hautes altitudes avec plus de facilité.

    Des groupes et surtout des derailleurs avec des chappes destinés aux VTTs sont les plus appropriés. Sur ma traversée de l’Amérique Latine, je me suis équipé du groupe Shimano GRX avec un double plateau de dents 48-31 et une cassette 11 vitesses avec 11-42 comme dents. Ainsi, mon développement le plus facile est 31-42, ce qui donne un ratio de 0,74 et qui permet de grimper facilement des pentes raides et en très haute altitude. Cependant, avec un développement maximum de 48-11, je suis toujours capable de pédaler et de rouler à des vitesses convenables en descente et sur le plat.

    Hydratation

    Vous vous rendrez compte qu’en altitude, vous avez l’impression de moins transpirer. Attention car ceci est très trompeur. Le froid et surtout le sec présent en haute altitude font que votre transpiration s’évapore immédiatement, ce qui vous donne l’impression de rester au sec. De plus, l’altitude et le froid que ceci entraîne diminuent souvent la sensation de froid.

    Attention donc à la déshydratation et à boire régulièrement, même si vous avez l’impression de ne pas transpirer, car votre corps continue à se déshydrater. Le moyen le plus facile de surveiller votre niveau d’hydratation est de garder un œil sur la couleur de vos urines. Plus elles sont claires, plus vous êtes hydratés. A l’inverse, plus elles apparaissent foncées, plus vous êtes déshydratés et devez donc boire davantage.

    Le mot de la fin

    La haute montagne présente souvent des paysages magnifiques à couper le souffle, et est source d’énorme satisfaction une fois franchie ! Ce sont souvent les temps forts des voyages. Partez à l’aventure et la découverte ! Mais n’oubliez pas de prendre les précautions physiques et le matériel nécessaire pour que votre expérience soit la plus agréable possible !

    Bonne (haute) route 😉

    Thibaut

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