Le vélo met-il en danger le périnée ?
Pratiquer en loisir, le vélo préserve le périnée
En balade ou en mode vélotaf, le vélo est idéal pour éviter les fuites urinaires et protéger les muscles pelviens. La selle, la position assise, ainsi que rouler sans à-coups, le vélo n’entraîne pas d’impact. Le périnée n’est donc pas martelé par la pression des organes.
Comme vous le savez, le périnée est une sorte de hamac tendu entre le pubis et le coccyx. Il soutient la zone du petit bassin contenant les voies digestives inférieures, urinaires et génitales. Il sert de verrou lors des efforts de la vie courante et durant l’activité sportive.
Le travail de coordination pour rouler, la transmission des forces entre le haut et le bas du corps lors du pédalage, le maintien constant de l’équilibre… demandent un engagement des muscles profonds, de la sangle abdominale et dans le meilleur des cas, du périnée.
Le seul danger potentiel peut venir d’une mauvaise position à vélo engendrant des compensations.
Pratiquer de manière intensive, le vélo s’avère délétère
Si la pression sur le plancher pelvien est plus importante que sa capacité de résistance, les fuites involontaires peuvent apparaître. On parle alors d’incontinence d’effort. En particulier, lorsque l’on pousse fortement sur les pédales, saute, court, soulève des charges. Ou tout simplement, quand on a une crise de fou rire, d’éternuements ou une quinte de toux. Si les femmes sont davantage concernées, les hommes sont également touchés.
Ce n’est pas le vélo, le sport en lui même, qui en est la cause, mais une faiblesse du plancher pelvien. Une pratique à haut niveau, les descentes à VTT, les quatre ou cinq sorties intensives hebdomadaires… entraînent un surmenage de cet ensemble de muscles. À force d’amortir les pressions abdominales, il se fragilise. Selon le type d’activité, le risque de fuites urinaires d’effort peut être multiplié par 3 ou 5.
Heureusement, le vélo fait partie des sports représentant un risque modéré.
Alors, veillez à bien le protéger en renforçant l’ensemble du corps avec la PPG, en faisant du gainage, des entraînements croisés en introduisant des séances de natation, de yoga , ou de Pilates, d’éviter les exercices en hyper-pression abdominale comme les « crunchs », travailler sa posture, sa respiration, et enfin s’accorder des temps de récupération.
Clarisse Nénard
clarissenenard.com